IST : ce qu’il faut savoir

Écrit par Manon Burel

Chaque jour, plus d’un million de personnes dans le monde contractent une infection sexuellement transmissible (IST).
Pourtant, on en parle encore trop peu. Comment ça se transmet ? Comment savoir si on en a une ? Comment se protéger sans devenir parano ? On fait le point.

Comment se transmet une IST ?

Les IST sont causées par des virus, des bactéries ou des parasites.
Elles se transmettent lors de rapports sexuels : vaginaux, anaux ou oraux.
Certaines infections peuvent même passer par un simple contact avec une muqueuse infectée.

Peut-on avoir une IST sans le savoir ?

Oui, et c’est justement le problème.
Certaines infections, comme la chlamydia ou l’herpès, peuvent rester silencieuses pendant longtemps.
C’est pour ça qu’un dépistage régulier est le meilleur réflexe, même sans symptômes.

Les IST les plus fréquentes

  • Chlamydia & gonocoque : souvent sans symptômes, mais peuvent provoquer douleurs ou écoulements.

  • Syphilis : commence par un petit ulcère indolore et peut devenir grave si non traitée.

  • Herpès génital : poussées de vésicules douloureuses qui reviennent par crises.

  • Papillomavirus (HPV) : certains causent des condylomes (“crêtes de coq”), d’autres sont liés aux cancers du col de l’utérus ou de l’anus.

  • VIH & hépatites virales : infections chroniques qui nécessitent un suivi médical.

Certaines IST, comme la syphilis et l’herpès, augmentent le risque d’infection par le VIH.

Dépistage : quand et comment ?

  • Au moins une fois par an si vous êtes sexuellement actif·ve.

  • Tous les 3 mois si vous avez plusieurs partenaires.

  • Dès le moindre doute : démangeaisons, brûlures, écoulements inhabituels…

📍 Où se faire dépister :

  • CeGIDD (Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic) : anonyme et gratuit.

  • Chez un·e médecin, gynécologue ou urologue.

  • En laboratoire d’analyses, avec ou sans ordonnance.

Se protéger

  • Préservatif externe ou interne : la protection la plus fiable.

  • Vaccination : contre l’hépatite B et certains HPV, pour réduire les risques.

  • Hygiène des sextoys : nettoyer après chaque utilisation et utiliser un préservatif si partagé.

  • Dialogue avec le·la partenaire : tester et échanger régulièrement.

Après un rapport à risque, un traitement post-exposition (TPE) peut réduire le risque de VIH, mais doit être pris dans les 48h maximum.

Traitements : que peut-on guérir ?

  • La plupart des IST bactériennes (chlamydia, gonocoque, syphilis) se traitent et se guérissent avec des antibiotiques.

  • Certaines infections virales (herpès, VIH) ne disparaissent pas, mais des traitements permettent de les contrôler efficacement.

Dépistage précoce = traitement rapide + moins de complications.

En résumé

Les IST ne sont ni une honte, ni une fatalité.
Quelques réflexes simples suffisent pour prendre soin de votre santé sexuelle et de celle de vos partenaires :

  • préservatif,

  • dépistage régulier,

  • vaccination,

  • hygiène et communication.

Parler des IST, c’est briser le tabou, mieux se protéger et vivre sa sexualité plus sereinement.

📌 Ressources utiles

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